Partir en trek sur plusieurs jours : que faut-il absolument maîtriser avant de se lancer ?

juillet 11, 2025

Introduction

Partir plusieurs jours sur les sentiers, sac sur le dos, loin de la ville, du bruit, et des notifications… c’est une idée qui séduit de plus en plus de randonneurs. Le trek, qu’il soit en autonomie complète ou ponctué de refuges, est une expérience puissante, intense, et souvent marquante.
Mais attention : ce type d’aventure demande une préparation spécifique, une bonne gestion de soi-même, et surtout une vraie connaissance de ses limites. Dans cet article, on te livre tout ce qu’il faut absolument maîtriser avant de se lancer pour que l’expérience soit belle — pas brutale.

1. L’endurance sur plusieurs jours : un effort physique cumulatif

Le trek n’est pas une simple randonnée multipliée par X jours. C’est un effort répété, avec un corps qui fatigue, un mental mis à l’épreuve, et des conditions souvent variables.

Le jour 1 est grisant, le jour 2 plus lent, et le jour 3… commence vraiment l’aventure.

Ce que tu dois savoir :

L’accumulation de fatigue est réelle, surtout si le sommeil est léger.
Les courbatures peuvent s’aggraver si tu n’as pas un minimum de récupération.
Il faut apprendre à marcher “économique”, au bon rythme, sans brûler d’énergie inutilement.

Prépare-toi avec :

Des randonnées progressives sur plusieurs jours avant ton départ.
Des pauses bien gérées, même courtes mais régulières.
Une bonne hygiène post-marche (étirements, hydratation, nutrition).

2. L’autonomie alimentaire et hydrique : s’organiser pour durer

En trek, il n’y a pas toujours un village ou un refuge à portée de main. Il faut donc penser comme un nomade : tu portes ce que tu consommes.

À prévoir :

1,5 à 3 litres d’eau par jour → avec système de filtrage (filtre à pompe, paille, pastilles).
Des aliments légers et caloriques : plats lyophilisés, purées instantanées, barres, fruits secs, noix.
Un petit réchaud à gaz, une popote légère, et de quoi laver rapidement.

Bien s’alimenter, ce n’est pas “bien manger”. C’est avant tout manger fonctionnel, digeste et stratégique.

3. L’équipement : entre confort et poids minimal

Plus tu portes, plus tu fatigues. Moins tu portes, plus tu risques de manquer. Le bon trekkeur est un équilibriste, qui sait optimiser son sac sans sacrifier l’essentiel.

Objectif : ne jamais dépasser 20% de ton poids corporel.

Matériel de base :

Tente légère (2 à 3 kg max) ou tarp si tu es expérimenté.
Sac de couchage adapté à la température nocturne (et pas juste “été”).
Matelas isolant pour préserver ton sommeil.
Vêtements techniques (couches superposables), une doudoune légère, et une vraie veste imperméable.
Une trousse de secours complète, avec couverture de survie, pansements ampoule, désinfectant, antalgique.

Ce n’est pas en multipliant les gadgets que tu seras prêt. C’est en choisissant les bons outils, pour les bons contextes.

4. L’autonomie mentale : le vrai défi du trek

Ce dont on parle le moins, c’est de la solitude, du silence, des heures de marche avec soi-même.
En trek, on vit aussi avec ses pensées, ses doutes, son inconfort. C’est là que beaucoup de marcheurs se testent vraiment.

Les clés mentales :

Avoir une motivation claire (objectif, envie, challenge personnel).
Accepter l’imprévu comme partie de l’aventure (pluie, fatigue, sentier fermé).
S’offrir des petits rituels : écrire, prendre des photos, méditer en nature.
Apprendre à s’écouter sans s’apitoyer.

Le trek forge une forme de résilience rare aujourd’hui : marcher malgré le vent, manger malgré le froid, avancer malgré les courbatures. Et parfois, pleurer d’émotion devant un lever de soleil seul au monde.

5. La planification : sécurité, repli, logistique

Un bon trek, c’est un itinéraire maîtrisé, mais aussi des plans B. Tu n’es pas en train de cocher une “performance”, mais de vivre une aventure. Donc il faut prévoir les jours plus courts, les nuits imprévues, les options de repli.

À anticiper :

Cartes détaillées + appli GPS avec fond hors-ligne.
Points d’eau, points de bivouac autorisés, refuges, zones de réseau.
Ton point de départ et ton point de sortie, avec solutions de transport (train, bus, stop).
Prévenir un proche et le tenir informé à intervalle régulier.

Conclusion

Le trek est un voyage profond, presque initiatique. Ce n’est pas un exploit physique, mais un engagement complet : corps, mental, matériel, environnement. Ceux qui s’y aventurent mal préparés repartent frustrés ou blessés. Ceux qui s’y engagent avec humilité et méthode en ressortent transformés.

Chez Ventura, on croit que chaque pas compte. On t’aide à construire ton expérience outdoor pas à pas, avec du matériel de confiance et des conseils concrets, parce qu’on veut que ton aventure soit réussie… pas juste tentée.