Introduction
La randonnée a ce charme universel : accessible à tous, elle invite à la découverte, à la liberté, au retour à l’essentiel. Pourtant, cette simplicité apparente cache une réalité plus subtile. Chaque année, de nombreux marcheurs – parfois très bien intentionnés – font des erreurs qui peuvent rendre leur sortie inconfortable, inefficace, voire dangereuse. Ces maladresses ne sont pas honteuses : elles sont naturelles quand on débute. Mais les comprendre, c’est déjà progresser. Dans cet article, on t’emmène explorer ces pièges classiques… pour mieux les éviter et profiter de chaque pas.
1. Mal évaluer la difficulté de l’itinéraire
Beaucoup de débutants se laissent séduire par une belle photo, une note 4,8 sur une appli ou le commentaire d’un ami, sans vérifier la réalité du terrain. Or, en randonnée, ce n’est pas tant la distance qui compte que le dénivelé, le type de sol, l’exposition au soleil ou encore la présence de passages techniques.
Une boucle de 8 km peut paraître courte… mais avec 600 m de dénivelé et des éboulis, elle devient un vrai défi pour des jambes non entraînées.
Ce qu’il faut faire :
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Toujours analyser le profil de l’itinéraire (disponible sur Komoot, Visorando ou IGN).
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Comparer la distance ET le dénivelé à ce que tu as déjà expérimenté.
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Lire plusieurs avis récents pour avoir une idée des conditions actuelles.
2. Partir avec un équipement inadapté
C’est probablement la faute la plus visible… et la plus douloureuse. Les chaussures trop rigides ou trop molles, un sac à dos non ajusté, ou des vêtements inappropriés peuvent transformer une rando en calvaire.
Une randonnée, ce n’est pas une balade. Marcher 3 à 5 heures, parfois sur du terrain irrégulier, sous la pluie ou en plein cagnard, ça nécessite un minimum d’anticipation.
Les erreurs fréquentes :
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Partir avec des baskets urbaines (peu d’adhérence, pas de maintien).
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Ne rien prendre pour se couvrir (même l’été, un orage peut arriver).
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Avoir un sac trop lourd ou mal équilibré, provoquant douleurs et fatigue.
Ce qu’il faut faire :
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Investir dans des chaussures de randonnée adaptées à ton usage.
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Prévoir une veste imperméable légère et une couche thermique.
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Porter un sac ergonomique de 10 à 25 L, bien ajusté aux hanches.
3. Négliger l’eau et l’alimentation
Sur le terrain, la fatigue vient souvent plus vite qu’on ne l’imagine. Et l’un des premiers facteurs de contre-performance, c’est la déshydratation. Elle peut provoquer des crampes, des nausées, des maux de tête, et même des coups de chaleur.
Ce qu’on observe trop souvent :
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Un randonneur qui ne boit pas assez parce qu’il “n’a pas soif”.
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Aucun snack emporté “parce que c’est juste une rando de 2 heures”.
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Pas d’eau de secours, même en pleine chaleur.
Ce qu’il faut faire :
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Boire petites gorgées régulières toutes les 15-20 minutes.
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Emporter minimum 1,5 L d’eau (2 à 3 L l’été), + pastilles de purification si besoin.
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Prévoir des encas : fruits secs, barres énergétiques, fruits, sandwich simple.
4. Se fier uniquement à son téléphone pour s’orienter
Le smartphone est devenu notre couteau suisse. Mais en pleine nature, il peut rapidement devenir inutile : batterie vide, pas de réseau, bug d’appli, chute dans un ruisseau…
Se perdre en forêt ou sur un GR mal balisé est plus courant qu’on ne le pense. Et sans repère, même un sentier facile peut devenir stressant.
Ce qu’il faut faire :
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Toujours télécharger la carte en mode hors-ligne.
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Emporter une boussole basique et une carte IGN si possible.
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Garder son téléphone dans une housse étanche et le charger la veille.
5. Ne pas écouter son corps (ou son bon sens)
La randonnée est un effort physique. Trop de débutants veulent “rentabiliser” leur sortie, vont trop vite, forcent, ignorent les signaux d’alerte. D’autres n’osent pas faire demi-tour ou ne veulent pas ralentir leur groupe.
Résultat : douleurs, entorses, hypoglycémie, coup de chaud… et parfois appel au secours.
Ce qu’il faut faire :
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Marcher à un rythme qui permet de parler sans être essoufflé.
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Faire des pauses régulières (toutes les 45 minutes est une bonne base).
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Écouter son intuition : un sentier glissant, une météo qui tourne, un doute → Mieux vaut revenir que s’obstiner.
6. Ignorer les règles de sécurité de base
On le répète souvent, mais ce sont les règles les plus simples qui sauvent le plus de vies :
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Prévenir un proche de son parcours et de l’heure estimée de retour.
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Partir à la bonne heure (jamais à 16h pour 5h de marche !).
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Vérifier la météo sur 2 sources différentes.
Un accident en randonnée peut vite devenir critique : pas de réseau, pas de passage, terrain difficile. L’autonomie, c’est un état d’esprit.
Conclusion
Faire des erreurs est humain. En randonnée, elles peuvent être formatrices… mais mieux vaut apprendre des autres que sur le terrain, au prix de l’inconfort ou du risque. La randonnée est un art simple, mais exigeant. En préparant tes sorties avec soin, en t’équipant intelligemment et en adoptant les bons réflexes, tu fais plus que marcher : tu t’ouvres une porte vers une version plus libre et plus lucide de toi-même.
Chez Ventura, on croit que la meilleure expérience outdoor commence bien avant le premier pas : elle commence avec de bonnes habitudes.
✅ À télécharger gratuitement :
Notre guide PDF : “Les 15 réflexes essentiels à adopter pour randonner sans stress”
Souhaites-tu que je poursuive directement avec l’article #3 de cette catégorie :
👉 “Randonner en sécurité : météo, orientation, faune sauvage, que faut-il savoir ?” ?